Pour entendre, vos deux oreilles captent les sons, que votre cerveau interprète. Dans le cas d’un déficit auditif, en appareillant les deux oreilles, vous favorisez une meilleure compréhension de la voix dans les environnements où il y a du bruit et de la réverbération. De plus, vous évaluez plus facilement d’où viennent les sons, ce qui est important pour votre sécurité lorsque vous traversez la rue, par exemple.

Un appareillage auditif binaural (aux deux oreilles) n'est pas réservé aux personnes souffrant de surdité importante. Même en cas de perte auditive légère, l'appareillage aux deux oreilles procure une meilleure qualité sonore et demande moins d’effort à l’écoute, entraînant donc moins de fatigue et plus de satisfaction général.

La privation auditive est le fait que des changements fonctionnels significatifs au niveau des centres auditifs soient observés en raison de la diminution des entrées sensorielles occasionnées par une déficience auditive d’origine périphérique. En termes plus simples : une perte auditive fait en sorte que moins de sons se rendent de l’oreille au cerveau. Comme cela prive le cerveau de stimulus, cela a des effets négatifs, au niveau de l’audition et aussi à d’autres niveaux comme la cognition. La cognition comprend : la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception et l’attention (Wikipédia). Il est reconnu scientifiquement depuis une vingtaine d’années qu’une perte auditive peut avoir de nombreux impacts sur le fonctionnement de notre cerveau.

Oui et c’est une bonne nouvelle. Il est reconnu que l’appareillage auditif est suffisant pour améliorer la cognition même si l’appareillage ne permet pas une récupération complète de l’audition (S. Leusie, Privation sensorielle auditive et réhabilitation chez le sujet âgé : conséquences sur le fonctionnement cognitif. Neurons and Cognition. Université Claude Bernard, Lyon I, 2015).

Les recherches démontrent que oui. Le risque de développer des troubles cognitifs de type Alzheimer serait 2,48 fois plus élevé lorsqu’il y a une perte auditive. De plus, le risque augmenterait de manière proportionnelle avec le degré de perte auditive (S. Leusie, auparavant citée). La bonne nouvelle comme nous l’indiquions plus tôt, c’est qu’il a été démontré que l’appareillage auditif améliore la cognition, y compris les troubles cognitifs de type Alzheimer. Comme, pour l’instant, il n’existe pas de traitement pour guérir la maladie d’Alzheimer, et qu’il est démontré que l’appareillage auditif améliore la cognition, il va de soi que l’appareillage auditif devrait être considéré et ce le plus rapidement possible. Idéalement, dès qu’un doute, qu’une perte auditive ou une perte cognitive est présent.

La presbyacousie est le fait que les capacités auditives diminuent avec le temps parce que le système auditif change avec l’âge. Le plus récent recensement de Statistique Canada, effectué en 2012-2013, révèle que près de la moitié des personnes âgées entre 60-79 ans ont une perte auditive. Pour les personnes âgée entre 40-59 ans c’est un peu plus d’une personne sur six qui présente une perte auditive (www.statcan.gc.ca).

Oui, les recherches démontrent également que le niveau de dépression peut être plus  élevé chez les personnes présentant une perte auditive. Et bonne nouvelle, le niveau de dépression est significativement plus faible chez les personnes portant des aides auditives, à condition qu’elles soient efficaces. C’est à dire qu’elles doivent apporter un gain auditif mesuré à des tests de parole (S. Leusie, auparavant citée).

Plusieurs études montrent qu’une perte d’audition a des conséquences importantes sur la qualité de vie : anxiété, isolement, autocritique, phobies, dépression. Le simple fait de porter des aides audtitives améliore de façon notable le bien-être, même dans le cas d’un léger déficit auditif. Les aides auditives vous permettent de continuer à communiquer et à mener une vie comme vous l'entendez.

Imaginez : vous entendez de nouveau les voix et les sons que vous aimez, vous n’avez plus besoin de faire répéter vos interlocuteurs, vous ne faites plus semblant de comprendre pour éviter les jugements…

Si l'un de vos proches souffre d’une perte auditive, la communication entre vous est peut-être moins aisée qu’avant. Pour la faciliter, éliminez d’abord toute source de bruit qui l’empêcherait de bien vous entendre (air climatisé, ventilateur, lave-vaisselle, radio, télévision).

Évitez de parler en mettant la main devant votre bouche, car alors la personne peut utiliser le mouvement des lèvres pour suivre une conversation. Placez-vous face à la personne et parlez lentement, mais sur un ton naturel. En groupe, essayez de parler un seul à la fois. Mais surtout, continuez à communiquer avec la personne concernée pour éviter qu’elle ne sombre dans l’isolement.